Les questions et les réponses de neurologie à l’ECN 2022 seront basées sur la 5ème édition du référentiel de neurologie, publié aux éditions Elsevier Masson, en effet la 6è édition est sortie trop tardivement au cours de l’année universitaire pour constituer le référentiel de référence.
Accidents vasculaires cérébraux
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont caractérisés par la survenue brutale d'un déficit neurologique focal.Ils affectent environ 150000 patients par an, un nombre qui a tendance à augmenter en raison de l'augmentation de la population et de son vieillissement.Environ un quart des AVC sont des récidives survenant chez des patients ayant un antécédent cérébrovasculaire.
Addiction à l’alcool – Complications neurologiques de l’alcoolisme
L'alcoolisme est la cause directe ou indirecte de 15 à 25 % des hospitalisations et d'environ 41000 décès par an en France1. L'identification d'un alcoolisme chronique est le plus souvent aisée : consommation excessive reconnue, présence de plusieurs signes cliniques (faciès vultueux, couperose du visage, parfois rhinophima) et de signes biologiques (macrocytose, augmentation des γ-GT). Plusieurs mécanismes peuvent expliquer les effets de l'alcool sur le système nerveux
Altération aiguë de la vision
Un trouble brutal de la vision se manifeste généralement par une cécité ou une vision floue, mais peut parfois se présenter sur un mode plus atypique : phosphènes, déformation des images, éblouissement.Dans la grande majorité des cas, il résulte d'une atteinte du système visuel, depuis le globe oculaire jusqu'au cortex occipital. Plus rarement, en cas de vision floue, il peut relever d'une atteinte des voies oculomotrices, de type parésie ou nystagmus.
Céphalée inhabituelle aiguë et chronique chez l'adulte et l'enfant
Les céphalées primaires sont les maladies neurologiques plus fréquentes. Elles sont dues à l'activation des systèmes nociceptifs crâniens en l'absence de lésion sous-jacente. La migraine (15 % de la population) est la deuxième cause de handicap chronique de l'adulte, après la lombalgie. Les céphalées secondaires sont symptomatiques d'une cause locale (neurologique, ORL, ophtalmologique) ou générale. Les causes sont multiples et parfois très graves (hémorragie sous-arachnoïdienne, méningite), nécessitant une prise en charge urgente avec des examens complémentaires systématiques.
Comas non traumatiques chez l’adulte
Le coma traduit une défaillance de la formation réticulée activatrice ascendante (FRAA) du tronc cérébral (partie postérieure du pont et du mésencéphale et partie postéro-antérieure du diencéphale), qui constitue le support neurophysiologique de la vigilance.Il peut résulter d'une souffrance cérébrale diffuse (par exemple de nature toxique, métabolique, traumatique, infectieuse, épileptique) ou d'une lésion cérébrale focale sous-tentorielle ou sus-tentorielle.
Compression médullaire non traumatique et syndrome de la queue de cheval
Le diagnostic de compression médullaire non traumatique est posé sur l'existence d'un syndrome lésionnel et d'un syndrome sous-lésionnel associé le plus souvent à des signes rachidiens.
Confusion, troubles cognitifs et démence
Un trouble neurocognitif (TNC) est une réduction acquise, significative et évolutive des capacités dans un ou plusieurs domaines cognitifs. Ce déclin cognitif est persistant, non expliqué par une dépression ou des troubles psychotiques, souvent associé à un changement de comportement, de personnalité.
Déficit moteur et/ou sensitif des membres
es troubles de la mobilité ou de la sensibilité d'un membre sont des motifs fréquents de consultation. Que l'atteinte soit aiguë ou chronique, il est indispensable : de distinguer un déficit d'origine neurologique d'une atteinte non neurologique ; de localiser, à partir de l'anamnèse et des caractéristiques cliniques, le niveau des lésions.
Déficit neurologique récent
Un déficit neurologique est la perte d'une fonction liée à une dysfonction temporaire (déficit transitoire) ou lésionnelle (déficit permanent) d'une région du système nerveux. Il est à distinguer d'une souffrance globale du cerveau comme dans les pertes de connaissance, les comas ou dans les syndromes confusionnels, thèmes développés dans d'autres chapitres de cet ouvrage.
Diplopie
Ce chapitre traite des diplopies binoculaires, présentes les deux yeux ouverts et disparaissant à l'occlusion de l'un ou de l'autre œil. Elles correspondent à un trouble du parallélisme oculaire acquis et d'installation aiguë ou subaiguë, avec généralement une origine neurologique ou orbitaire requérant souvent une prise en charge urgente. Ce trouble du parallélisme oculaire est le plus souvent lié à une paralysie (ou parésie) oculomotrice.
Douleur
«La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée ou qui semble être associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel.» (IASP, 1979, mis à jour en 2019). La douleur comprend différentes dimensions : sensorielle ou sensori-discriminative (topographie, intensité, durée...), émotionnelle (pénible, aversive, difficile à supporter), cognitive (contexte, interprétation, rappel des expériences antérieures...) et comportementale (verbale, motrice...).
Épilepsies de l’enfant et de l’adulte
Survenue transitoire de signes et/ou de symptômes cliniques due à une activité neuronale cérébrale excessive et anormalement synchrone.
En pratique, ces signes ou symptômes cliniques peuvent comporter une altération de la conscience et/ou des signes moteurs et/ou des signes sensoriels et/ou des signes psychiques ou cognitifs, et/ou des signes neuro-végétatifs.
Évaluation clinique et fonctionnelle d’un handicap cognitif
Appliqué aux fonctions cognitives, un processus pathologique entraîne une déficience13 (déficit) qui correspond aux symptômes (une aphasie, une apraxie, par exemple). L'évaluation cognitive explore schématiquement des domaines cognitifs distincts (attention, fonctions exécutives, mémoire, langage, praxies, capacités visuospatiales, gnosies). Elle repose sur l'utilisation d'images, de dessins, de listes de mots et de phrases, et de questionnaires globaux ou spécifiques
Hémorragie méningée non traumatique
L'hémorragie méningée, ou hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est définie par l'irruption de sang artériel dans les espaces sous-arachnoïdiens.L'HSA est soit spontanée, soit traumatique au décours d'un traumatisme crânien.L'anévrisme cérébral rompu en est la cause la plus fréquente et représente environ 85 % des HSA spontanées.
Infections à herpès virus du sujet immunocompétent – Infections par le VIH
Les agents infectieux responsables d'encéphalites chez les patients immunocompétents sont le plus souvent des virus. Il est habituel d'exclure les agents pyogènes des causes d'encéphalites car ils sont responsables de méningites purulentes dont le mécanisme physiopathologique est différent de celui des encéphalites.
Maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la cause la plus fréquente de syndrome parkinsonien, définie par l'association d'une bradykinésie (ralentissement à l'exécution d'un mouve- ment et décrément de la vitesse), associée potentiellement à une réduction d'amplitude – hypokinésie – et à un défaut d'initiation – akinésie –, avec au moins une rigidité dite plastique ou un tremblement de repos.
Malaise, perte de connaissance, crise comitiale chez l’adulte
La perte de connaissance transitoire est une perte de conscience spontanée avec récupération complète touchant entre un quart et la moitié de la population à un moment de sa vie. Cette perte de connaissance a plusieurs causes dont les plus fréquentes sont les désordres cardiovasculaires (de l'arythmie cardiaque aux syncopes vasovagales), l'épilepsie et les crises non épileptiques psychogènes.
Méningites, méningoencéphalites, abcès cérébral chez l'adulte et l'enfant
Les méninges sont constituées de trois membranes enveloppant l'encéphale et la moelle spinale, qui sont, de dehors en dedans : la dure-mère : couche superficielle résistante accolée à l'os ;l'arachnoïde : couche moyenne;la pie-mère : couche interne recouvrant directement le cerveau.
Migraine, névralgie du trijumeau et algies de la face
Dans la Classification internationale des céphalées (ICHD, International Classification of Headache Disorders), les céphalées et les algies faciales ne sont pas clairement distinguées car toute cause de céphalée peut aussi donner une douleur de la face, et inversement. Cette intrication reflète l'anatomie du système nociceptif de l'extrémité céphalique, le complexe trigémino-cervical.
Mouvements anormaux
Les mouvements anormaux et/ou involontaires sont le plus souvent causés par un dysfonctionnement, une lésion ou une pathologie dégénérative des noyaux gris centraux (ou ganglions de la base), dénommés aussi système extrapyramidal (en opposition à la voie centrale de l'exécution volontaire du mouvement dénommée système pyramidal) ou du cervelet.
Myasthénie
La myasthénie est une maladie auto-immune liée à un blocage des récepteurs de la plaque motrice par des anticorps anti-récepteurs de l'acétylcholine ou d'autres types d'anticorps induisant un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire : il s'agit d'un bloc post-synaptique.
Paralysie faciale
Le nerf facial, ou VIIe paire crânienne, est formé de deux racines : la principale, le VII proprement dit, est motrice ;l'accessoire est sensitive, sensorielle et sécrétoire. Il s'agit du VII bis ou nerf intermédiaire de Wrisberg.
Radiculalgies et syndromes canalaires –– Neuropathies périphériques –– Polyradiculonévrite aiguë inflammatoire (syndrome de Guillain-Barré)
L'atteinte du système nerveux périphérique est définie par l'ensemble des manifestations cliniques, électriques, biologiques et histologiques résultant d'une atteinte du neurone périphérique.
Sclérose en plaques
La SEP est une affection inflammatoire chronique du système nerveux central (SNC) surve- nant chez l'adulte jeune.Le diagnostic repose sur les notions de dissémination spatiale (au moins deux territoires neurologiques touchés) et de dissémination temporelle (au moins deux épisodes neuro- logiques séparés d'au moins 1 mois). Ces deux critères peuvent être apportés par des données cliniques et/ou IRM.
Trouble aigu de la parole. Dysphonie
La voix est un son produit par les cordes vocales sous l'influence de l'air expiré. Lors de la phonation, les muscles qui composent les cordes vocales se rapprochent l'un de l'autre sous contrôle moteur du nerf laryngé inférieur (nerf récurrent), branche du nerf vague (X), puis l'air contenu dans les poumons est expulsé par la contraction des muscles abdominaux. Cet air fait vibrer de façon passive la muqueuse de recouvrement des cordes.
Troubles de la marche et de l’équilibre - Troubles de la marche et de l’équilibre chez le sujet âgé
Les troubles de la marche et de l'équilibre sont une plainte fréquente en neurologie. Elle peut même exister en dehors de toute maladie identifiable, en particulier dans le cadre du vieillissement physiologique (marche à petits pas, chutes), à l'origine d'un véritable problème de santé publique.L'examen clinique est capital pour typer ces troubles et conduire une démarche diagnostique.
Troubles du sommeil de l’enfant et de l’adulte
Le sommeil normal est organisé en différents stades et on oppose : le sommeil lent : ralentissement et synchronisation de l'activité EEG ; le sommeil paradoxal (ou rapid eye movement [REM] sleep) : activité EEG plus rapide et mouvements oculaires rapides qui contrastent avec une atonie musculaire.
Tumeurs intracrâniennes
La prise en charge des patients atteints de tumeurs intracrâniennes implique un partenariat multidisciplinaire où neuro-oncologue, neurochirurgien, neuroradiologue, anatomopathologiste, radiothérapeute, médecin généraliste, médecin de soins palliatifs ont leur place.
Vertige
Le vertige est une illusion de mouvement, soit du patient, soit de l'environnement, qui se traduit le plus souvent par une impression de rotation ou parfois de déplacement linéaire. Il peut s'agir d'un symptôme spontané, déclenché ou majoré par les mouvements de la tête. Il s'accompagne habituellement de signes neurovégétatifs tels que des nausées, des vomissements ou des sueurs. Il n'existe pas de troubles de la conscience au cours de la crise.